mercredi 31 décembre 2008

"Dans un abattoir... on tue" Sud Ouest du 31 décembre 2008

Incroyable article publié dans Sud Ouest le 31 décembre 2008 :

Ne pas vendre la peau du bétail avant de le tuer



employé d'abattoir

Voici le texte qui va avec la photo, tout un art... il faut bien regarder ce qu'on ne veut pas voir...



Certaines visites offrent parfois des images saisissantes. Ainsi, en juin dernier, celle de cet employé de l'abattoir de Bergerac tâché de sang devant les peaux des bêtes qui venaient d'être abattues.

Bon, les âmes sensibles peuvent éventuellement être choquées et il est bien évident que les couloirs d'un abattoir n'ont rien à voir avec ceux du château de la Belle au Bois Dormant. En tout cas, cette image a le mérite de replacer les choses dans leur contexte et de bien montrer de quoi l'on parle : dans un abattoir, on abat, autrement dit, dans un abattoir, on tue.

Cependant, y travailler n'a vraiment rien de répréhensible, c'est même un métier comme un autre et, si l'on peut ajouter une chose, il en faut bien...


Archives, Emilie Drouinaud



Il en faut bien..., il y a de quoi sourire. OK, c'est pas beau à voir, OK, c'est un métier détestable mais ça n'a vraiment rien de répréhensible. Il est effectivement utile de préciser.

Un article dans le style on fait faire le sale boulot par les autres, on ne peut plus clair...

Toc toc ! On peut se passer de viande, si si, je vous assure on ne meurt pas du végétarisme, il y a même des recettes !

vendredi 14 novembre 2008

Le meurtre & la viande

Commettre un meurtre, c'est tuer "quelqu'un" de façon préméditée, c'est mettre un terme à sa vie, ses projets, couper de façon radicale et définitive les relations qu'entretenait ce "quelqu'un" avec son entourage.

Que fait-on dans un abattoir ? On tue des animaux de façon préméditée. Vivants à l'entrée, morts et découpés en morceau à la sortie.

Ici et maintenant, cette mise en perspective ne peut que choquer.
Bien sûr le meurtre est considéré à juste titre avec épouvante dans notre société et pourtant on tue tous les jours plus de 3 millions d'animaux dans les abattoirs en France.

Qu'est-ce qui distingue un meurtre, entendu dans le sens commun, et le moment où un employé d'abattoir enfonce son couteau pour trancher les jugulaires d'une vache suspendues à un crochet d'une chaîne d'abattage ?

Un mammifère, sujet d'une vie sensible, capable de ressentir plaisir et souffrance, capable de relations émotionnelles avec son entourage, est-il "quelqu'un" ?
Une vache peut-elle paniquer, avoir peur, avoir faim, avoir froid ? A-t-elle des relations avec les autres vaches d'un troupeau ?
Quels sont les caractéristiques minimales pour être considéré comme "quelqu'un" ?

Ce blog questionne la notion de meurtre alimentaire parce que la réponse à cette question est d'une importance et une responsabilité phénoménale.